Une étude récente (Gardner et al., 1999, J. Anim. Sci. 77:3168-3175) sur l'impact des maladies respiratoires pendant la période de finition, démontre clairement un effet significatif et négatif sur la performance et la qualité de carcasse chez les sujets atteints de ce problème. Dans cette expérience, on évaluait à chaque jour la santé respiratoire des veaux. Le personnel du parc d’engraissement prenait la température des veaux qui avaient des signes respiratoires cliniques et traitait par antibiothérapie ceux-ci lorsque la température rectale était plus haute que 40°C. Les veaux traités ont eu un poids de finition et un taux de gain plus faible, ainsi qu’une qualité de carcasse plus faible que ceux n’ayant pas été traités. On a aussi évalué au cour de cette expérience le nombre de lésions aux poumons des veaux lors de leur abattage. On a noté qu’il y avait autant de veaux traités ou non-traités qui avaient des lésions à leurs poumons. Les veaux avec lésions avaient un taux de gain, un niveau de persillage et un poids final carcasse plus faible que les veaux sans lésions. De plus, les veaux avec lésions produisaient une viande moins tendre que les veaux qui n’avaient pas de lésions aux poumons. L’évaluation des lésions au niveau des poumons à l’abattoir s’avère un moyen plus fiable au niveau expérimental pour évaluer les effets pervers de la morbidité sur la performance de finition, de carcasse et de tendreté que l’évaluation visuelle de l’état de santé des veaux. Les conséquences des maladies respiratoire chez les parquets d’engraissement du Québec sont sûrement très importante. La prévention débute par un bon programme de vaccination chez l’éleveur vache-veau…